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Archivio digitale delle tesi discusse presso l'Università di Pisa

Tesi etd-12092013-174906


Tipo di tesi
Tesi di dottorato di ricerca
Autore
CANDIOTTO, MAURIZIO ERNESTO
URN
etd-12092013-174906
Titolo
STRUTTURA E FORMAZIONE DEI CONCETTI. A partire dalla fenomenologia
Settore scientifico disciplinare
M-FIL/01
Corso di studi
DISCIPLINE FILOSOFICHE
Relatori
tutor Prof. Ferrarin, Alfredo
Parole chiave
  • Husserl
  • filosofia della logia
  • fenomenologia
Data inizio appello
18/12/2013
Consultabilità
Completa
Riassunto
L’analyse de la formation des formes des concepts (Chapitre III) fait partie de l’apophantique formelle, qui décrit les structures des jugements et des concepts qui y trouvent leur saturation, se corrélant à l’étude des objectités (ontologie formelle) qui y figurent. La formation des formes des concepts se passe cependant par la voie d’une auto-référence : lors de l’apparaître sous épokhè d’une forme (substantif, propriété, relation) référant à un objet = x, celle-ci fait preuve de valoir, récursivement, à plusieurs niveaux, à la façon d’une forme fonctionnelle capable d’informer n’importe quelle matière (à n’importe quel niveau), soit justement la matière d’un objet = x, la variabilité de cet x étant alors multigrade. Dans pareille généralité formelle la seule matière qui se laisse informer est celle que la forme porte avec elle, lui revenant en propre : ce n’est que la forme qui puisse se charger, ici, d’exhiber  ce qui se laisserait informer par elle. Par là, la forme indique ‘schématiquement’ de par elle-même tout ce qui peut être tel qu’elle l’informe, être (ε) tel (objet substantif, propriété, relation) qu’elle même l’est (=). Tel quel, tel qu’elle. Chaque forme contient, une fois pour toutes et d’emblée, ce qui peut être d’après elle. Alors qu’à chaque niveau de son application multigrade on a, bien entendu, une matière chaque fois déterminée, ou en tout cas portant, en droit, une index de son niveau, dans la saisie de la forme elle-même, donc dans la compréhension en survol de l’action modelante qu’une forme déploie uniformément à chaque niveau, on réfère à elle-même, en tant que telle : l’objet = x porteur de substantivité (ou d’adjectivité, ou étant relationnel) est pensé comme étant essentiellement substantif (adjectif, relation). Cela ne vaut d’ailleurs pas seulement pour l’application réitérée d’une forme catégoriale à elle-même, mais bien pour toute transformation qui puisse la toucher, fût-ce par composition avec d’autres formes catégoriales. Là de nouveau, le phénoménologue les vise comme entrant en relation directement entre elles, en tant que telles.
On a ici la racine première des transformation de la forme, de la capacité de changer que celle-ci possède en propre, laissant par là comprendre par avance que tout ce qui se laissera modeler par elle va à son tour être capable de changer de forme. Cette capacité de sa matière est inscrite dans elle-même en tant que forme ‘contenant’ (soit indiquant de par elle-même) une matière générique. La transformation générique qui affecte au préalable celle-ci concerne en vrai la forme elle-même, qui prête à la transformation de par sa grammaire. La forme est grammaticalement transformable.
Mais la toute première racine, avant encore, est celle qui relève de la genèse pré-catégoriale des formes logiques (Chapitre I). C’est ici que la matière générique des formes logique à venir montre pour la première fois d’être susceptible d’information et de transformation, d’être essentiellement modelable Ici c’est à la matière elle-même qu’il revient d’être plasmable, sans que cela dépende de l’inscription de la transformation dans des formes catégoriales, car celles-ci n’ont pas encore fait leur apparition. La plasticité de la matière est d’ailleurs liée, ici, à des modalités dans lesquelles la perception se déroule (maintien dans l’emprise, explication, contre-poussement, compénetration) ; or, puisque les formes de la pensée logique tirent leur origine justement de ces modalités de la perception, les transformations qu’on a examinées au niveau logique sont inscrites dans la forme même du côté de la matière. Il s’agit pourtant, ici de nouveau, d’une matière ‘schématique’, de n’importe quelle matière capable d’être maintenue dans l’emprise, expliquée etc., ce qui seul explique comment les modalités de perception qui l’affectent puissent engendrer des formes reconnaissables comme demeurant identiques.

La compréhension de l’être comme être vrai, référant à des objectités catégoriales essentiellement transformables de la sorte qu’on a vu, est une compréhension du vrai comme étant lié à des concepts qui renvoient, chaque fois qu’ils figurent dans des jugements, à des nœuds ultérieurs du réseau de transformations dans lequel ils sont insérés. Être vrai c’est être transformable, ceci valant, respectivement, pour concepts, jugements et objets. Pour les objectités catégoriales, être ce n’est pas simplement figurer chaque fois dans des jugement, c’est aussi être liées, à chaque fois, à des jugements ultérieurs tout au long d’un réseau de concepts se relationnant les uns aux autres.
La phénoménologie a besoin de cette compréhension de l’être, alors que celle-ci tire de la phénoménologie une plasticité qui n’était pas obvie. Pour les objectités catégoriales, en tant que phénomènes, être c’est être vrai selon des concepts qui, alors même qu’ils les informent, préparent déjà la transformation de leur apparaître.
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